- consonnant
-
⇒CONSON(N)ANT, ANTE, (CONSONANT, CONSONNANT)part. prés. et adj.I.— Part. prés. de conson(n)er.II.— AdjectifA.— MUS. Qui forme un accord admis; admis (en parlant d'accords). Dans la musique moderne les intervalles consonants de jadis nous font l'effet de « ci-devant » (GIDE, Journal, 1928, p. 874).B.— Au fig :• 1. ... l'on songe à Baudelaire qui, à propos des lithographies de Goya, pouvait parler de « vastes tableaux en miniature » et qui pouvait dire d'un peintre sur émail, Marc Baud, « il sait faire grand dans le petit ». (...) le minuscule et l'immense sont consonnants.BACHELARD, La Poétique de l'espace, 1957, p. 159.— Spéc., CARACTÉROL. adj. et subst. masc. :• 2. Le consonant, avec son besoin vital d'approbation, donne sans retenue sa confiance et son amitié à ceux qui l'acceptent tel qu'il est, prêt, pour maintenir l'unanimité affective, à se permettre tous les aveuglements sur le partenaire et à en accepter toutes les illusions sur lui-même.MOUNIER, Traité du caractère, 1946, p. 724.Prononc. et Orth. :[
], fém. [-
]. Pour 1 n ou 2 n, cf. consonance. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « (rime, vers) qui se termine par le même son » (Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 4) — XVe s. (JEHAN REGNIER, Fortunes et adversités, éd. E. Droz, 2627); à nouv. 1835 (Ac.); 2. 1377 mus. « qui produit une consonance » (N. ORESME, Le Livre du ciel et du monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, 1968, p. 480, 1. 140), attest. isolée; 1690 (FUR.). Empr. au lat. consonans, part. prés. du class. consonare « rendre un son concordant; (de mots) se terminer par un même son ». Fréq. abs. littér. :21.
Encyclopédie Universelle. 2012.